18/04/2011

Maidy Potter






Contrairement à une idée fort répandue, la qualité la plus nécessaire au métier de graphiste n'est pas la connaissance des logiciels ni même un quelconque sens artistique. Cette qualité, c'est la patience.

Pourquoi, parce que le client a l'art de demander les modifs les plus pénibles en s'imaginant qu'il suffira de claquer des doigts. Et vas-y expliquer le concept des calques et des vecteurs à un type qui n'a jamais mis le nez dans un logiciel de créa.

Petite parenthèse à destination des neuneus. Une illustration colorisée à la main scannée dans une résolution pourrave est quasi inmodifiable, encore moins imprimable. Le seul moyen d'obtenir quoi que ce soit de potable (et surtout de malléable à volonté) est de la redessinner intégralement sur Illustator ce qui, à moins d'avoir des pouvoirs occultes (ou d'avoir suivi une formation à Poudlard) ne se fait pas en deux secondes.

Après si graphiste est réellement ton métier, tu t'en tapes de passer trois plombes sur un taff. Ca fait partie du jeu, tu sais que tu seras payé en conséquences. Mais quand tu es un étudiant bénévole, tu es beaucoup moins motivé à te prendre la tête sur une merde pour lequel tu ne toucheras pas une thune. Ca vous parait con comme ça mais c'est la pure vérité.

L'amour de l'art, ça peut te booster quand t'en es juste à la phase création mais quand tu trimes sur la dixième version de la même image, t'as juste envie de monter sur une barricade en votant la mort des exploitants capitalistes.
L'avantage c'est que ça te donnes une vision plus réaliste du monde toi qui te voyais déja, adulé et riche.

2 commentaires:

Shelina a dit…

Tous les métiers ont leurs clients casse-couille.

Maidy a dit…

Sauf les croque-morts ! ^^